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J’ai pris le pari volontaire de cultiver la joie

– Éric-Emmanuel Schmitt, LLB, 26 décembre 2018

Je ne pense pas qu’on m’ait fait un sale coup en me mettant au monde. Je me réjouis d’être

en vie. Je vis chaque jour en pensant non pas que je suis mortel mais que je suis vivant. J’ai

ce privilège de vivre, et j’ai toujours conscience de l’extrême fragilité et vulnérabilité de

l’existence: cela lui donne son prix. Voilà ma joie. Elle frôle les abîmes. C’est la joie d’un

funambule qui marche sur un fil dans un monde qui appelle à la mort. Cette joie, spontanée,

la vie s’est chargée de la détruire. La vie m’a donné des coups, des violences, des pertes, la

maladie des autres qui aurait pu ébranler cette joie spontanée. Elle est donc devenue

réfléchie. Je la cultive. Je ne vois pas l’intérêt de cultiver la tristesse: c’est le rapport au vide,

au manque. Il nous manque toujours quelque chose, quelqu’un, du temps, pour certains de

l’argent. Si l’on regarde la vie sur le mode du manque, toute vie est triste. La joie est le

rapport au plein. La même vie, sous l’angle de la joie, devient belle.

Être heureux ce n’est pas ne pas éprouver de tristesse c’est intégrer la tristesse dans la

trame de sa vie.

La grande question est comment vit-on l’ignorance? Moi, je la vis avec confiance.


Citation lors de l'homélie du Père Charles du 12 décembre 2021

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