JUAN ARIAS – Théologien et philosophe — Il est né en 1932 et s’est intéressé au Concile Vatican II et a travaillé à Rome comme journaliste.
L’Église que j’aime c’est celle qui...
Celle qui est convaincue que le Christ est le port et qu’elle n’en est que le phare.
Celle qui préfère être semeuse d’espérance plutôt que glaneuse de peurs.
Celle qui me dit honnêtement et sans arrogance : « Nous sommes un peuple en marche vers une fin commune et nous devons cheminer la main dans la main, boire à la même fontaine et traverser les mêmes périls ».
Celle qui ne m’offre pas un Dieu congelé et figé mais un Dieu vivant, présent et que nous pouvons découvrir à tout moment, parce que c’est un Dieu inépuisable.
Celle qui craint davantage pour ceux qui ne bougent pas, de peur de pécher, que pour ceux qui ont péché parce qu’ils marchaient.
Celle qui me parle plus de liberté que de l’obéissance, de l’espérance que de l’autorité, du Christ que d’elle-même, de la faim des pauvres que de la collaboration avec les riches, d’aujourd’hui que d’hier.
Celle qui se préoccupe davantage d’être authentique que nombreuse, d’être simple et ouverte à la lumière que d’être puissante, d’être œcuménique que d’être dogmatique.
Celle qui m’offre un Dieu si semblable à moi que je peux jouer avec lui, et si différent que je peux trouver en lui ce dont je ne saurais même rêver.
À d’autres, un visage différent de l’Église pourra plaire davantage. Moi, je l’aime comme cela parce que c’est ainsi que je vois en elle avec certitude la présence vivante du Christ, du Christ ami de la vie, lui qui est venu, non pour juger mais pour sauver ce qui était perdu.
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