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Homélie du dimanche 9 janvier 2022


(Isaïe, 40, 1-5.9-11 ; Tite ; 2, 11-14 ; 3,4-7 ; Luc, 3, 15-16.21-22).


Le baptême de Jésus est un évènement très important dans la vie de Jésus : les quatre évangiles le racontent, chacun à sa manière, alors que l’annonciation, la nativité... ne figurent pas dans les quatre.

Le baptême de Jésus : une nouvelle naissance et une force communiquée

Dans la vie de Jésus, il y a sa naissance à Bethléem, mais il y a aussi, d’une certaine manière, une nouvelle naissance pour Lui lors de son baptême.

Lors de la nativité rapportée par St Luc, Jésus naît déjà fils de Dieu et pourtant c’est lors de son baptême que la parole « Tu es mon Fils bien aimé » est dite.

Jésus renaît donc en quelque sorte au moment de son baptême. Et dans son humanité, toute l’humanité est prise et renaît avec Lui. Lui n’avait pourtant pas besoin de naître, ni de renaître, car Il est de toute éternité.

Notons qu’il y a comme une coupure dans la vie de Jésus, un avant et un après : des trente premières années de la vie, on ne sait rien de Lui et Il a mené une vie ordinaire.

Après son baptême vers ses trente ans, il y a une force, une puissance manifestée et communiquée à Jésus. Beaucoup d’évènements nous sont rapportés à ce sujet, notamment les miracles, toujours opérés pour aider des personnes en situation de détresse (aveugles, sourds, paralysés, pécheurs, morts…)

Jean Baptiste baptise dans l’eau, mais Jésus, Lui baptise dans l’Esprit et dans le pouvoir divin. Il est le Fils de Dieu et en même temps homme : il répare dans l’homme ce qui est meurtri, blessé. Avec son pouvoir divin il reconnecte l’homme à lui-même, à ses semblables, à Dieu.

Cette puissance de Dieu est entrée corporellement dans notre humanité à tous, en ce y compris les non baptisés. Songeons à la Samaritaine qui n’était pas baptisée, qui n’était pas juive, et qui a été transformée par Jésus au point qu’elle est devenue la première missionnaire.

Notre rôle à nous

Et notre rôle à nous alors si tout le monde bénéficie de ce cadeau d’être enfant de Dieu ?

Beaucoup de personnes ignorent que si elles se laissent mouvoir, transformer par l’Esprit, cette force qu’elles reçoivent vient de Dieu. C’est important de leur révéler.

Voici l’agneau de Dieu, dira Jean-Baptiste, moi je suis incapable de transformer vos cœurs, mais Lui peut le faire et le fera.

Chaque être humain a ainsi reçu une beauté et une dignité, la grâce d’être enfant de Dieu.

Notre mission, c’est de révéler cette dignité présente en chacun, c’est-à-dire sans être dans le jugement ni par rapport à soi-même, ni par rapport aux autres : je suis enfant de Dieu, tu es enfant de Dieu, nous sommes enfants de Dieu. Et Dieu ne condamne aucun de ses enfants. En Jésus, nous sommes tous les enfants bien-aimés du Père.

Demandons la grâce de nous ouvrir à l’Esprit-Saint qui est là et de le laisser agir en nous pour pouvoir aimer comme Jésus : en ouvrant nos cœurs aux miracles de l’amour, de l’empathie, de la compassion.


Résumé de l’homélie du P. Michel Bacq sur base des notes prises par Huguette Dardenne.

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