Il y aura deux parties dans mon homélie.
Je vais tout d’abord reprendre l’essentiel des notes que j’ai reçues du jeune pasteur Florian ce matin sur mon ordinateur puisqu’il est auprès de son épouse qui a accouché cette nuit. Il part du texte de Paul aux Corinthiens que nous venons d’entendre. Dans la deuxième partie je ferai quelques réflexions sur la semaine de l’unité des chrétiens.
Voici ce que nous partage le jeune pasteur : où est la sagesse des disciples qui quittent subitement tout? Ils se sont laissés touchés et se mettent en route pour coopérer avec Jésus, pour coopérer à son projet d’amour pour le monde. Et pour cela le Christ a choisi des gens simples. Le suivre ne signifie pas renoncer à toute intelligence. La Bonne Nouvelle serait-elle révélée aux idiots ? Non elle est révélée aux simples de cœur, à ceux qui ne cherchent pas à vivre des valeurs des grands de ce monde, mais le trésor des humbles, simplement la vie d’abord, la foi, l’espérance et surtout, comme insiste St Paul, dans sa première lettre aux Corinthiens, l’amour. L’amour, cela semble tellement évident. Et pourtant apprendre à aimer n’est pas toujours facile. Personne n’y arrive complètement. Jésus demande qu’on le suive. A notre tour de nous mettre en route. Ce ne sera pas aisé, nous n’avons plus Jésus face à nous. Mais nous avons la Bonne Nouvelle de son incarnation par amour pour nous, de sa mort par amour pour nous et de sa résurrection par amour pour nous. Il nous appelle à la conversion parce que le Royaume est proche et il est même déjà parmi nous.
Nous sommes appelés parce que Jésus nous a aimés le premier, parce que nous sommes imprégnés de sa Bonne Nouvelle, de son amour gratuit, débordement de son amour qui nous est donné d’abord. Nous pouvons et devons témoigner de cette grâce que Dieu fait en nos vie de nous montrer que nous sommes des êtres précieux. Ainsi conclut le jeune pasteur devenu papa pour la quatrième fois cette nuit et qui n’a pas pu venir parmi nous ce matin pour cette bonne raison.
Dans le cadre de la semaine de l’unité, vendredi dernier un jeune couple, récemment marié a témoigné dans l’église St Pie X au Petit-Ry. Ils ont commencé en disant : je suis chrétien, plutôt protestant, a dit le marié, et moi, je chrétienne plutôt catholique a ajouté son épouse. L’unité des chrétiens est un appel à un dialogue plutôt qu’à une uniformisation. C’est un appel à une unité suivant notre sensibilité native.
C’est ce que je vais développer en reprenant St Basile qui explique que c’est la même eau fraîche et féconde qui tombe sur le champ afin que fleurisse rouge le coquelicot, rose la rose et bleu le bleuet. La diversité est une richesse.
Nos différences seraient donc à voir, non comme le fruit de nos divisions mais comme l’expression de la richesse de l’Évangile. Je cite ici un prêtre philosophe français : « l’unique tronc a multiplié ses branchages. »
Cette chance de diversité se vérifie dans L’unité Pastorale avec un curé dominicain et un autre jésuite, ceci comme un clin d’œil.
Dans notre monde en panne de transcendance, dans cette société déchristianisée, quel est le sens de nos divisions alors que nous avons tant en commun? L’accord sur l’essentiel de la foi nous est donné dans le Credo classique que nous avons dit ensemble à la fin de la rencontre à la fin de la soirée de vendredi et que nous allons reprendre ce matin.
Nous avons tellement en commun et il nous faut retrouver le cœur de notre foi. Le chemin synodal que nous propose le Pape peut être une avancée vers cette unité.
Notes prises au vol par Philippe DG
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