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Homélie du dimanche de Pâques du 17 avril 2022

Jean, 1-9



Il y a 2000 ans, une douzaine de personnes et quelques femmes ont découvert le tombeau vide. Peu de bruit dans l’empire romain et pourtant, on entend encore ce murmure aujourd’hui et si nous sommes rassemblés en ce jour, c’est parce que quelque chose d’inattendu est arrivé.

Rappelons-nous, le Vendredi saint : Jésus est sur la croix alors qu’il avait fait le bien, guéri des malades… Là, on a pu se dire : « C’est foutu ».

La grande résurrection

Eh bien, ce ne fut pas foutu et c’est cela l’imprévu de Pâques. Proclamer Pâques, c’est oser croire que sous la cendre, il y a toujours une braise qui ne demande qu’à être réveillée. C’est oser croire que le monde n’est pas absurde et qu’il y a du sens qui finit par se loger partout, même dans l’absurde.

Jésus a vaincu la mort et est passé sur un autre plan de la réalité. La résurrection du Christ nous dit que l’aventure humaine n’aboutit pas au néant, mais à une plénitude de vie, même si l’on ne sait pas bien comment la décrire.

Nos petites résurrections

Dans nos vies aussi, il y aussi des moments où on a l’impression que tout est néant, absurde mais surviennent néanmoins des petites résurrections … parfois, je pense que je ne me relèverai pas, tellement ma souffrance est grande. Et pourtant, dans la pire de mes nuits, il reste une petite lumière et je me relève et deviens ressuscitée.

Et ce n’est pas tout car la différence avec la résilience qui est un phénomène physique ayant pour effet que certaines matières, après avoir été déformées, retrouvent leur forme initiale, la résurrection permet, elle, de parvenir à un état meilleur. Par sa résurrection, Jésus lui-même accède à une vie meilleure et supérieure.

Le Christ a été ressuscité

Le Christ ne s’est pas ressuscité lui-même, Il a été ressuscité, Il a été sauvé.

Il y a un mythe contemporain qui est de croire que l’on s’en sortira seul. Or, parfois, on sent bien que le courage et la force doivent venir d’ailleurs. Nous aussi, nous avons besoin d’être sauvés, d’être relevés, d’avoir une main tendue.

Dans le christianisme, l’homme est sauvé et à côté de la grande résurrection, il y a des petites résurrections, chaque fois qu’une main nous est tendue et que quelque chose est sauvé en nous.

Des preuves de la résurrection ???

Il n’y en a pas, même s’il y a des raisons de croire que Jésus est ressuscité … Mais c’est surtout un pari, un pari qui m’engage, un pari sur moi-même : je me mets à suivre le Christ et je découvre un surcroît de sens.

Certes, le rationnel a du sens mais notre vie a besoin d’autre chose et il y a en nous une part qui se situe au niveau de l’affectif et de l’audace. Il y a du raisonnable, et pas seulement du rationnel.

Ce dont nous avons le plus besoin, dit Monseigneur Pontiers, c’est de croyants mais de croyants qui changent leur vie à cause de leur foi.

Serons-nous de ceux-là ?

Résumé de l’homélie sur la base des notes prises par Huguette Dardenne.

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